Edito

Le temps passe, le spleen reste

Sacré temps, on a beau nous faire comprendre que les dernières avancées en matière de physique quantique tendent à prouver que le temps n’a pas de réalité tangible, on se le prend dans la tronche régulièrement que ce soit par le vieillissement de nos proches, les 50 ans de "Harvest" ou le sempiternel retour de l’hiver, des fêtes de fin d’année et des résolutions pour la suivante.
Plutôt que nous rouler par terre en demandant que tout ceci passe moins vite, nous avons choisi de célébrer tout cela en vous concoctant un énorme dossier relatant, titre par titre, la genèse de ce qui restera comme un des plus grands albums folk de tous les temps, pondu par un Neil Young qui aurait pu s’arrêter à "After the Gold Rush" et quand même entrer au Panthéon. Il est probable qu’il n’avait pas conscience de ce qu’il faisait, sinon il ne l’aurait sans doute pas fait, rassurons-nous comme ça sur le fait que nous ne soyons pas à ce niveau de génie.
Le temps qui passe, c’est aussi le retour du Festival de Guitare d’Issoudun, où nous nous sommes rendus et avons croisés certains d’entre vous qui n’ont pas hésité à nous témoigner leur attachement au magazine. Qu’ils en soient remerciés. Pour ceux qui ne pouvaient être là, vous trouverez six pages de compte-rendu.
Puisqu’il faudra donner des idées de cadeaux à votre famille, ou trouver un moyen de dépenser les étrennes quand janvier sera là, plusieurs options s’offrent à vous : la rubrique chroniques d’albums, avec une demi-douzaine de nouveautés bien senties, la rubrique tests avec quatre guitares d’exception mais légèrement décalées, pour ne rien faire comme les autres, ou un dossier d’achat plafonné à 600 € pour trouver de quoi sortir des sentiers battus à moindre coût.
Si toutefois vous n’avez pas encore trouvé de quoi vous faire plaisir, pensez à vous abonner à votre magazine préféré, puisqu’en plus de plusieurs mois de lecture, de partitions, de tests et d’interviews, vous recevrez aussi les cadeaux qui vous sont réservés et contribuerez à renforcer la presse indépendante dans un monde où tout va certainement trop vite. Un peu de slow media ne peut pas faire de mal. Ça ne ralentit pas le temps, mais ça le fait passer plus agréablement. Parce que vraiment, des fois, on aimerait qu’il s’arrête, juste un peu.
Très belles fêtes de fin d’année à toutes et à tous, et rendez-vous l’année prochaine !

La Rédaction